samedi 29 septembre 2018

De Québec à l'Île Sainte-Marie, Madagascar

Jour 1 et 2.  Lundi et mardi les 24 et 25 septembre 2018. De Québec à Paris à Antananarivo (29 heures)


Nous partons de chez nous vers 12h30.  Le préenregistrement avec Air France et WestJet n’a pas fonctionné.  Cela nous prend plus d’une heure pour faire la file d’enregistrement et ensuite celle de la sécurité. C’est le temps des croisières et le personnel ne suffit pas.

Tout se passe bien et nous partons ensuite de Montréal vers 19h sur Air France. Excellent vol parsemé de films, de lecture et de courtes périodes de sommeil.

On arrive à Paris-CDG tôt le matin et on a juste le temps de repasser par la sécurité avant de repartir pour Madagascar vers 11h avec un peu de retard.  La sécurité c’est encore plus lent qu’au Canada.

Un autre excellent vol d’une durée d’un peu plus de 10h30. Là aussi, c’est un mélange de repas, films, lecture, dodos et petits exercices.  Nous arrivons très fatigués à Antananarivo vers 22h30.  Cela prend une heure pour passer aux Visas et immigrations et une autre heure pour récupérer les bagages et passer à la douane. Très très lent mais on connait ce genre de situations qui sont normales dans tant de pays sous-développés.

Une autre demie-heure pour acheter une carte SIM et un forfait chez Telma puis retirer des Ariary au guichet automatique de la BNI et nous voilà partis pour 50 minutes de route avec notre chauffeur qui nous attendait à notre arrivée.  Nous traversons une partie de la capitale de nuit. C’est désert sauf quelques gangs de jeunes hommes qui flânent ici et là.  Il est recommandé de ne pas sortir la nuit à Tana…

Nous arrivons à l’hôtel Chalet des roses vers minuit et demie. Une petite douche et c’est le dodo. Ça presse.

Jour 3. Mercredi le 26 septembre 2018. De Antananarivo au Canal des Pangalanes. (9 heures)


Une autre journée de transport nous attend aujourd’hui. Lever à 7h après quelques heures de sommeil seulement. On déjeune puis nous partons à 8h avec Jacques, notre guide chauffeur.  La journée se passe assez bien. Bonne circulation car c’est la route de l’est qui mène au plus gros port du pays.  Nous traversons la campagne, les vertes rizières et de nombreux petits villages. C’est pauvre mais on s’y attendait.  Plusieurs jolis points de vue. Nous posons des tas de questions à notre guide qui répond avec grande générosité.  C’est super.





Nous arrêtons une heure pour un petit repas et reprenons la route jusqu’à 15h. Là on change d’auto pour une 4X4 et abandonnons notre guide pour deux jours.  Nous faisons de la piste durant 7 km jusqu’au canal des Pangalanes. Un autre gros 45 minutes à se faire bardasser.  Un bateau vient nous chercher sur la plage de Manombato à 16h et nous voici repartis pour une heure de croisière sur le canal jusqu’à notre destination finale du jour, le Bush House lodge.  Ce canal constitué d’un enchaînement de lacs, de rivières et de chenaux artificiels se prolonge sur plus de 650 km et seule une mince bande de sable l’isole de l’océan Indien.  Il est bordé de plages de sable fin. Par endroit on a droit à une végétation luxuriante lorsque cela n’a pas été entièrement coupé à blanc pour le bois de chauffage.  






À l’arrivée au lodge, on nous donne un petit chalet sur le flanc d’une butte sablonneuse. C’est très bien même on n’a pas la vue sur la mer.

Nous allons ensuite marcher un peu au sommet de la butte qui était une immense dune à l’origine.  La vue y est magnifique et on reviendra probablement demain.  Nous prenons ensuite une bière sur la grande terrasse devant le restaurant et soupons vers 19h30. Le repas est délicieux : poisson frais, chayotte à l’ail, frites de manioc avec une entrée et un dessert.  Cela augure bien pour la formule demi-pension qu’on aura presque tout le temps du voyage soit petit-déjeuner et souper compris avec la chambre.

Et c’est une courte soirée qui s’ensuit : douche et dodo vers 21h. Nous avons du sommeil à reprendre. Là on a vraiment l’impression d’être en voyage!

Jour 4. Jeudi le 27 septembre 2018. Canal des Pangalanes et Réserve privée Palmarium, Ankanini’ny.


Nous nous levons à 7h après une nuit reposante quoique mouvementée à quelques reprises.  C’est que nous avons eu la visite de lémurien vers 11h et 1h du matin. Quatre spécimens au moins qui se sont mis à jacasser et même à hurler. Je suis sorti les voir dans les arbres avec ma lampe frontale vers 1h. De beaux spécimens sont venus me voir d’assez près. Cela augure bien pour la journée!

Nous prenons un bateau à 8h30 qui nous amène au Palmarium en moins de 10 minutes.  Là nous faisons un circuit avec un jeune guide et cinq autres visiteurs. Les lémuriens sont partout, habitués à être nourris de bananes lorsqu’il y a des visites.  Durant les deux heures que dure le tour, nous avons l’occasion de voir facilement une cinquantaine de spécimens de sept espèces différentes. La Réserve ne couvre que 50 ha et l’habitat ne pourrait suffire à ce grand nombre d’individus. Ils doivent donc nourrir ces spécimens qui ont été introduits de divers endroits de Madagascar. D’où la diversité anormale qui règne à cet endroit.

















Nous revenons à pied par la plage. Un trajet de trois kilomètres qui nous prend 50 minutes environ.  Arrivés au lodge nous changeons de bungalow car plusieurs se sont libérés ce matin en bordure de la plage.  Cela fera différent! Et la vue y est plus belle : le lac au lieu de la forêt profonde.




Après notre repas nous faisons une courte sieste qui nous remet d’aplomb.  Le décalage de sept heures se fait encore sentir un peu.  Je vais ensuite me promener sur la plage pendant qu’Hélène lit dans un hamac sous la véranda de notre bungalow.

Le reste de l’après-midi se passe lentement en diverses lectures et rédaction.  

À 17h30, un bateau vient nous chercher pour notre expédition nocturne. Le but est d’aller voir les Aye-Ayes ces lémuriens bien rares et bien spéciaux nous dit-on.  Le trajet jusqu’à l’Île des Aye-Aye dure une vingtaine de minutes.  Il fait déjà noir lorsqu’on arrive.  Nous marchons une dizaine de minutes jusqu’à un site de nourrissage. Il y a quelques-uns de ces sites sur cette île où on a introduit six individus en vue de les protéger. Des noix de coco sont suspendues entre deux arbustes et l’animal doit descendre pour se nourrir. Une grosse lampe éclaire de loin ce qui facilite les photos.

Nous sommes chanceux car deux individus viennent se nourrir. Le spectacle est vraiment spécial car l’animal lui-même est très original avec ses doigts démesurément longs dont il se sert pour racler l’intérieur de la noix de coco.  Il est farouche cependant et il faut souvent fermer toute source de lumière pour le faire revenir.  Nous restons une heure et c’est suffisant car à la longue cela pourrait devenir monotone tellement l’animal est concentré sur sa nourriture et surtout parce qu’on le voit de dos 95% du temps.





De retour au lodge, nous prenons un délicieux souper de brochettes de zébu avec légumes sauté, soupe et dessert.   Le chef est excellent et a certainement été formé à l’École française.

Nous allons ensuite lire à la chambre et nous nous couchons aux sons de la forêt avec le bruit des vagues de la mer en sourdine.

Jour 5. Vendredi le 28 septembre 2018. De Ankanini’ny à Mohambo (8h)


Nous partons du Bush House lodge à 8h après un bon petit déjeuner.  Nous avons un bateau rapide juste pour nous. Quarante minutes  plus tard, nous débarquons à Manombato puis c’est le 4X4 dans la mauvaise piste durant un autre 40 minutes.  Notre chauffeur Jacques nous attend à la route nationale 2 et nous partons sans attendre vers le nord. Nous dînons à Tamatave, la deuxième ville du pays. Quelle animation avec des cyclo-pousses partout dans les rues et des étals de toute nature en bord de route.  





Nous faisons un petit arrêt à la banque BNI.  Cela fonctionne parfaitement et on peut retirer suffisamment de fonds pour nos dépenses des deux prochaines semaines sinon trois.

La route que nous parcourons en après-midi est épouvantable. Juste comme nous pensions. Des nids de zébus en nombre incalculable mais aussi des nids d’éléphants et des nids de baleine.  À mi-chemin entre une route et une piste.  Jacques est excellent chauffeur et négocie sans peine tous les obstacles.

Nous arrivons à Mohambo à 16h.  On s’installe dans un joli bungalow en bord de mer de l’hôtel La pirogue puis nous quittons Jacques après l’avoir remercié de ses bons services. Il repart tôt demain matin pour Tana. Ce sera une très dure journée pour lui.

Nous allons faire une grande marche sur la plage en repérant les lieux pour notre embarquement de demain.  L’océan Indien est chaud et on se baigne les pieds en marchant. Pas de baignade cependant car on nous a averti qu’il y a des courants forts ici. Ce sera pour demain à l’île Sainte-Marie!




Vers 17h30, c’est l’apéritif dans les divans en bord de mer tout en rédigeant le blogue. Je goûte un rhum vieux de Madagascar et m’en déclare plus que satisfait. À renouveler!

Nous soupons à 19h au resto de l’hôtel sur la plage. Il faut dire que durant presque tout notre séjour nous sommes en demi-pension. Le souper de fruits de mer est délicieux mais on a cherché la chair du petit crabe en plat principal sans vraiment la trouver.  Cocasse!


Nous allons lire à la chambre et nous couchons tôt pour nous endormir au bruit des vagues qui viennent mourir juste devant notre petit bungalow.



Jour 6. Samedi le 29 septembre 2018. De Mohambo à l’île Sainte-Marie (5h)


 Nous allons déjeuner vers 7h30 puis, vers 9h, allons à l’embarcadère de notre bateau à quelque 500 m sur la plage.  Heureusement qu’on a des porteurs pour les bagages!


Nous nous enregistrons et attendons jusqu’à 10h30 qu’on nous appelle pour l’embarquement.  En attendant, nous regardons les débardeurs s’activer et les petites chaloupes faire de nombreux voyages entre le bateau et la plage pour les débarquer.






Nous partons à 11h30 une fois que les 150 passagers environ, leur bagage et un peu de marchandise ont été embarqués.  Nous nous installons sur le toit car la traversée s’annonce un peu mouvementée si l’on en croit ce qu’on voit de l’autre côté de la barrière de corail qui nous protège.




Et en effet, au bout de cinq minutes c’est le grand gerborama qui commence.  Heureusement que nous avions pris du Gravol de manière préventive.  Nous nous  sommes bien sentis tout le long de la croisière.




En cours de route nous avons vu une quinzaine de baleines, des rorquals à bosse, dont plusieurs sautaient hors de l’eau de manière spectaculaire.  Tout allait bien jusqu’à ce que l’on ait une avarie de moteur.  Avec un seul moteur pour continuer, notre vitesse a baissé des deux tiers et le bateau s’est mis à rouler de plus belle.  Autre grand gerborama!  Et c’est alors qu’est arrivé un orage.  Nous sommes restés sur le toit car nous avions nos coupe-vents plus ou moins imperméables mais la plupart des gens sont descendus au pont inférieur. 

Nous arrivons finalement vers 15h30 à Sainte-Marie. Le temps de prendre les valises, puis un transport, il est 16h30 lorsque nous nous enregistrons à l’hôtel.



Notre petit bungalow est charmant et le petit hôtel est vraiment sympathique. Nous allons vite nous baigner dans la mer chaude.  Ça fait vraiment du bien après cette journée bien chaude et bien mouvementée.

Le souper est à 19h30. Nous avons commandé dès notre arrivée.  Le menu est très alléchant et le chef est à la hauteur de nos attentes : Soupe de la reine aux crevettes et coco, poulpe à la citronnelle, poisson grillé, mérou sauce citronelle, bananes flambées et glace maison. Rien de moins!  Ce fut un régal!

Nous retournons à la chambre vers 21h pour bloguer, faire le ménage des photos et lire un peu avant de nous endormir


Note:  C'est pas souvent qu'on a du wifi ou du signal cellulaire et la lenteur est un peu désespérante parfois! Donc le blogue retardera souvent et encore plus les photos.

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