De Sahambavy à la Vallée Tsaranoro

Jour 20. Samedi le 13 octobre 2018. De Sahambavy à la Vallée du Tsaranoro (5,5 h).

Lever à 5h15. On ne peut plus dormir.  Juste avant de quitter le Lac Hôtel, nous allons assister à l’arrivée du train qui dessert la dernière ligne encore en fonction à Madagascar.

Nous retournons à la Nationale 7 et filons jusqu’à Fianaransoa où durant une heure nous visitons la ville haute avec un jeune guide local aussi gentil et compétent que malodorant.

La prochaine étape est à Ambalavao qui abrite l’un des plus grands marchés de zébu du pays.  Les ventes ont eu lieu jeudi et déjà les troupeaux ont quitté la ville. Nous en rencontrons sur la route qui viennent d’entamer un voyage à pied de plus de deux semaines vers Tananarive.

Après le lunch, nous visitons une fabrique artisanale de papier ainsi qu’une autre de tissus en soie sauvage ou d’élevage.

L’arrêt suivant s’effectue à Anja, un parc géré par une association locale de paysans. Durant une heure, on a la chance d’observer vingt à trente Makis Catta, les fameux lémuriens à longue queue garnie de 28 anneaux exactement.  Ils viennent près de nous et se nourrissent de fruits tombés par terre tout en marquant leur territoire.  Le Parc compterait 300-400 individus répartis en une vingtaines de clans.

Finalement nous arrivons vers 17h au Parc national Andrinjitra et à la vallée du Tsaranoro après 25 km de piste. Nous logeons au Tsara Camp qui nous donne une superbe vue sur le mont Caméléon que nous grimperons demain. 

Après une bonne douche et une courte sieste, nous allons souper avec nos amis. Nous avons la surprise d’avoir un spectacle ce soir. Des musiciens et des danseurs du village voisin viennent nous égayer avec leurs chants joyeux et leurs danses dont nous voyons facilement l’influence du continent africain.

De retour à la chambre, c’est le blogue et la lecture avant de sombrer dans un sommeil qu’on espère réparateur.

Jour 21. Dimanche le 14 octobre 2018. Vallée du Tsaranoro (0,5 h).

Je me lève encore ce matin à 5h15 et vais prendre des photos du lever du soleil sur les parois et les montagnes environnantes. La montagne du Caméléon est bien éclairée et nous attend.

Après le petit-déjeuner nous nous rendons à voiture au bureau des guides à l’entrée du village.  Nous aurons avec nous un guide, un guide-stagiaire et un porteur pour mon sac à dos chargé de bouteilles d’eau et de nos pique-niques.  Nous faisons le trajet qui se rend en haut du Mont du Caméléon.

Nous débutons le trajet en forêt et arrêtons à une piscine naturelle après avoir photographié des crânes humains cachés sous une grande pierre. Personne du village ne sait de quand cela date.  D’en bas on voit bien la tête du Caméléon tout en haut sur la montagne.

Et c’est alors que l’ascension commence. C’est parfois assez abrupt mais nous cheminons lentement. «Mora mora» comme ils disent à Madagascar.

Nous arrivons au sommet vers 11h30 après quatre heures de montée au gros soleil. Heureusement, il y avait parfois des petits coups de vents bienvenus et rafraichissants.  Conseillés par des touristes qui ont fait la montée hier, nous avions apporté deux litres d’eau par personne et nous en étions bien contents.

Nous lunchons au sommet et, comble de chance, nous observons des lémurs catta sur les rochers non loin de nous. Les guides n’en avaient jamais vus si haut dans la montagne.

Nous redescendons en deux heures environ.  On trouve plusieurs caméléons près du village et puis encore des lémurs qui se promènent parmi les maisons.

De retour au bungalow vers 15h, nous savourons notre douche et une petite sieste est bienvenue.  Nous retrouvons nos amis pour souper à 19h et allons ensuite lire avant de nous endormir peu après 21h.  Les yeux nous ferment tout seuls.