Jour 11. Jeudi le 4 octobre 2018. De Tananarive À Morondava et la Réserve Kiringi (5,5 h).
Nous partons à 8h30 de l’hôtel en direction de l’aéroport. Même si notre vol vers Morondava Ne part qu’à 12h30 , il faut penser au trafic qui peut être très lourd dans la journée. En effet cela prend 1h30 pour arriver.
Le vol se passe sans problème et après avoir survolé des centaines de feux de brousse on comprend pourquoi il y a tant de smog partout. À l’atterrissage, juste après avoir survolé quelques baobabs, nous faisons connaissance avec Arsène qui est venu en auto depuis Tana. Ça lui a pris environ 24 heures réparties sur deux grosses journées pour parcourir les 675 km qui nous sépare de la capitale…
Nous lunchons à l’aéroport et prenons la piste vers le nord pour nous rendre d’abord à l’allée des baobabs. C’est très impressionnant. Nous poursuivons jusqu’à 16h et nous nous installons dans un écolodge de luxe avec piscine en bord de piste et jouxtant un petit village typique de cases faites de perches de bois. L’eau nous détend après cette journée de voyagement et par une température de 31 C.
Nous repartons sans nos valises vers 17h pour nous rendre à la Réserve de Kiringi à 30 minutes d’ici. Dès qu’il fait noir, nous empruntons nombres de sentiers perpendiculaires avec un guide local pour trouver trois espèces des six espèces de lémuriens nocturnes qui vivent ici.
C’est plutôt facile mais pas tout à fait évident. Ils ne sont pas nourris par l’homme ici. Nous réussissons à voir à quelques reprises des microcèbes, la plus petite espèce de primates au monde, un minuscule lémurien à peine plus gros qu’une souris. Il en va de même pour une espèce de la taille d’un écureuil et une autre un peu plus grosse. Au bout d’une heure on a vu les trois espèces à deux ou trois reprises chacune.
Microcepus, le plus petit primate au monde |
De retour au lodge vers 20h, nous nous attablons pour déguster des carpaccios de zébu en entrée et des brochettes de fruits de mer comme plat principal. C’était délicieux mais on était un peu inquiet avec la viande crue à Madagascar. On verra…
Nous rentrons à la chambre vers 21h pour prendre une bonne douche, faire le ménage des photos et rédiger le blogue. Pas de wifi ici cependant. Ensuite c’est le temps de dormir car nous avons un programme très chargé demain encore.
Jour 12. Vendredi le 5 octobre 2018. De Morondava à Belo sur Tsiribihina (3h15).
Nous nous levons un peu avant 6h et allons déjeuner.
Puis nous partons avec tous nos bagages et retournons à la Réserve Kiringi où nous retrouvons Grégoire notre guide local. Il nous avait dit hier soir qu’il était possible de voir un Fosa car il venait à tous les matins manger dans les vidanges du camp. On le croyait plus ou moins mais c’était bien vrai. Voir un fosa en nature c’est pas évident. Les vidanges ça marche souvent pour attirer les carnivores. Jadis, les québécois allaient voir les ours dans les dépotoirs à ciel ouvert.
Puis nous partons avec tous nos bagages et retournons à la Réserve Kiringi où nous retrouvons Grégoire notre guide local. Il nous avait dit hier soir qu’il était possible de voir un Fosa car il venait à tous les matins manger dans les vidanges du camp. On le croyait plus ou moins mais c’était bien vrai. Voir un fosa en nature c’est pas évident. Les vidanges ça marche souvent pour attirer les carnivores. Jadis, les québécois allaient voir les ours dans les dépotoirs à ciel ouvert.
Nous reprenons la piste en direction ouest jusqu’à la rivière Tsiribihina où nous prenons un ferry d’un genre auquel nous ne sommes pas habitués. C’est tout un spectacle de voir embarquer et débarquer les véhicules sur des radeaux confectionnés avec deux grosses pirogues en métal munies d’un moteur chinois qu’on démarre à la manivelle.
Nous arrivons à notre hôtel de Belo vers 12h30 et, après avoir déposé nos bagages, nous allons nous restaurer à l’un des meilleurs restaurants de Madagascar, le Mad Zébu. Le menu est recherché et nous choisissons tous des magrets de canards qui s’avèrent délicieux. Comme dessert, la mousse au basilic accompagnée de crème glacée maison est digne d’un resto gastronomique.
Nous allons ensuite nous promener dans le marché de Belo et prendre quelques photos. Les femmes s’enduisent souvent le visage d’un onguent jaune, blanc ou rouge durant le jour, tant pour se protéger des rayons du soleil que pour rendre la peau douce. Elle l’enlève le soir à la maison.
De retour à la chambre vers 14h30, on fait une mini-lessive et quelques recherches sur Internet pendant que les appareils se rechargent tout à tout sur l’unique prise électrique. Par chance, la chambre voisine de la nôtre est inoccupée et je me sers de sa prise de courant aussi.
Je passe un bon moment à faire le ménage des 350 photos prises ce matin. C’est dur de jeter parfois mais il faut bien. Ensuite, du haut du balcon de notre chambre au deuxième étage, je prends des photos des gens qui passent dans la rue. C’est fascinant ce qu’on peut prendre comme photo quand les gens ignorent notre présence.
Vers 17h, nous prenons l’apéro au hall en discutant avec Bruno, le propriétaire. Notamment de sécurité sur le trajet que l’on prend demain mais aussi sur la vie à Madagascar lorsqu’on est de classe pauvre, moyenne ou riche.
Nous soupons à 19h. Le poisson est excellent! Et le dessert, du fondant au chocolat, est un vrai péché. Pour ceux qui y croient.
Vers 21h c’est le blogue et les courriels puis le ménage des nouvelles photos prises cet après-midi.
Coucher à 22h après quelques pages de lecture.
Jour 13. Samedi le 6 octobre 2018. De Belo sur Tsiribihina à Bemaraha (3h45).
La nuit est été difficile. Beaucoup de bruit car il y avait des cérémonies des morts tout près de nous et aussi parce qu’Hélène et moi avons eu des problèmes intestinaux. Le carpaccio de zébu peut-être...?
Pour Hélène ça s’est calmé le matin mais pour moi cela a duré toute la journée avec une légère fièvre et l’estomac complètement engorgé. Et la route n’a pas vraiment aidé. Près de quatre heures de piste combinant planche à laver et trous de toutes les grandeurs. J’avais hâte d’en finir.
Juste d’avant d’arriver à l’hôtel L’orchidée de Bemaraha, nous avons traversé une rivière avec un bac et à 11h30 on nous avait déjà assigné une chambre.
Pendant que les autres allaient visiter des grottes en pirogue puis luncher, moi j’ai fait une sieste et bu de l’eau avec des électrolytes.
Nous sommes ensuite allés nous baigner dans la belle piscine toute propre qui détonne avec les environs arides.
Vers 15h30, nous partons avec notre chauffeur pour aller à l’entrée du Parc national des Tsingy de Bemaraha. C’est à peine à deux kilomètres de l’hôtel. Nous rencontrons notre guide local et visitons les Petits Tsingy avec lui durant environ une heure et demie. C’est spectaculaire de voir des formations calcaires datant de plus de 150-200 millions d’années et qui ont subi une érosion bien particulière depuis cette période.
Le sentier en boucle passe par un labyrinthe de crevasses, d’ouvertures rocheuses et de corniches pour nous amener à deux observatoires qui nous donnent une belle vue sur les formations.
Nous revenons à l’hôtel vers 17h et après avoir pataugé dans la piscine, c’est l’heure de la douche, des photos et du blogue. Je saute le souper mais les autres se régalent...
Jour 14. Dimanche le 7 octobre 2018. Bemaraha (2h).
Nous nous levons vers 5h15 car nous avons décidé de partir tôt pour notre visite des Grands Tsingy. On déjeune à 6h et nous partons à 6h30. Diane demeure à l’hôtel car elle a le vertige et ne pourra effectuer le sentier au travers de ce secteur.
Nous arrivons une heure plus tard au parc. Ce n’est qu’à 17 km mais il faut voir la Nationale 8 pour comprendre : une piste en mauvais état tout simplement. Nous avons embarqué notre guide Télesphore à Bakopaka en passant.
Notre visite dure 3h30 incluant une pause pour luncher vers 10h30. Au début nous marchons dans la forêt afin de nous rendre au site et nous avons la chance de voir trois beaux lémurs blancs à face noire. Une nouvelle espèce pour nous. La seizième je crois. Mais pas de belles photos car ils étaient trop hauts dans les arbres.
Les formations rocheuses ressemblent en tous points à celles d’hier mais elles mesurent 70 m de haut au lieu de 15m. Nous passons tour à tour par des sentiers de style via ferrata, des échelles, des tunnels, des crevasses et des ponts suspendus. C’est intéressant et magique partout! Grâce aux aménagements sécuritaires et à l’utilisation de baudriers d’escalades, nous pouvons nous rendre jusqu’au faîte des Tsingy à deux reprises. La vue y est saisissante! Aussi, il y a une végétation très spéciale qui s’est établie dans cet écosystème unique : figuiers étrangleurs avec des lianes spectaculaires, cactus en fleurs, pattes d’éléphants géantes du genre Pachypodium, etc.
Martin chasseur de Madagascar |
Nous observons aussi de nombreuses espèces oiseaux qui sont une première pour nous : Coua, martin chasseur, gobe-mouche de paradis, etc. Un vrai paradis pour Jean-Luc notre passionné d’ornithologie.
Nous terminons notre visite à 11h20 et arrivons à l’hôtel une heure plus tard. La baignade à la piscine ne se fait pas attendre. C’est vraiment rafraîchissant par cette chaleur sèche de plus de 30 degrés. Dommage qu’ils aient traité l’eau avec un produit qui pue le chimique…
Nous faisons ensuite un peu de lessive et nous nous payons une bonne petite sieste. C’est agréable de ne rien faire durant quelques heures.
La fin de l’après-midi se passe en lecture, blogue, photos et à 17h30, Télesphore vient nous retrouver pour une courte sortie d’une heure tout près de l’hôtel afin d’observer des caméléons. Il arrive en retard avec son fils de neuf ans. C’est l’heure Malgache nous dit-il.
Nous voyons trois caméléons à bande latérale durant les cinq premières minutes. Celui-là on l’avait déjà vu sur le terrain de l’hôtel. Nous marchons durant 15 minutes et il nous fait attendre le passage «programmé» de microcepus, les minuscules lémuriens nocturnes qu’on a vus de très près à la Réserve de Kirindy. On en voit passer un en deux secondes puis c’est terminé.
Nous voyons trois caméléons à bande latérale durant les cinq premières minutes. Celui-là on l’avait déjà vu sur le terrain de l’hôtel. Nous marchons durant 15 minutes et il nous fait attendre le passage «programmé» de microcepus, les minuscules lémuriens nocturnes qu’on a vus de très près à la Réserve de Kirindy. On en voit passer un en deux secondes puis c’est terminé.
Nous revenons donc sur nos pas et, à la faveur de la nuit, pouvons maintenant observer quatre ou cinq caméléons verts et deux blancs. Notre guide nous presse pour terminer la visite à l’heure pile. Il semble que la définition de l’heure Malgache ne s’applique pas à notre généreux contrats pour ses services. Nous sommes un peu déçus de son attitude mais il a peut-être d’importantes raisons qu’on ignore.
De retour à l’hôtel à 19h, nous allons souper et je prends mon premier vrai repas depuis deux jours. La nourriture est très bonne et cela passe bien pour le moment.
Nous retournons à nos chambres vers 21h et après une douche, le blogue et les photos, nous faisons nos valises en prévision d’un lever tôt demain matin. Ce sera une journée difficile car nous avons beaucoup de piste à faire pour retourner à Morondava.
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